" Echappez-vous des tumultes des grandes villes pour vous offrir un moment de reconnexion avec la nature. Entre vestige d'un haut lieu spirituel et cadre de verdure exceptionnel, profitez de ces lieux propices à la méditation. "
L'histoire de l'Abbaye de Marbach se déroule sur 700 ans, depuis sa création en 1089 par le Chevalier Burckard de Gueberschwihr, jusqu'à sa disparition en 1791, un "coup" de la Révolution Française dont elle ne se relèvera plus.
Les religieux ont su faire de leur Abbaye un haut lieu spirituel grâce à une tenace énergie puisée dans leur foi en Dieu, mais aussi à force de sacrifices et de patience.
Une légende raconte que vers 1060, le noble chevalier Burckard de Gueberschwihr, vassal de l'évêque de Strasbourg, lors d’un jour de chasse, se reposait dans un pré fleuri près d’un ruisseau : le Marbach. Pendant son sommeil, il a une vision : Jésus, la Sainte-Vierge et Saint-Augustin lui apparaissent et lui ordonnent de fonder un monastère en leur honneur à l’endroit même où il se trouvait.
Il entreprend lui même sa construction et fait don d’une partie importante de sa fortune personnelle. Les comtes d’Eguisheim imitent son exemple et font de riches donations au nouveau monastère.
La construction commence par le chœur de l’église et par la chapelle Saint-Augustin. L’ensemble sera terminé avec l’ample Narthex entre 1130 et 1140.
Pour diriger son monastère, Burckard s’adresse à Manégold, doyen de l’Abbaye de Rottenbach en Haute Bavière (Allemagne). Ce dernier rédige en 1084 un texte qui défend les droits du Pape et qui s’élève contre les droits et prétentions de l’Empereur à nommer les prélats. Suite à ces écrits, l’Empereur Henri IV, va piller toute la vallée de Lautenbach et détruire le monastère. Manégold devra se cacher dans la montagne, et sera accueilli en héros en 1085 à l’Abbaye de Rottenbach. En 1094, il rentre au pays suite à l’appel de Burckard de Gueberschwihr.
En 1096, le Pape Urbain II accorde sa bénédiction au monastère de Marbach. Dès lors, de toute part, on accourt à Marbach.
Henri IV qui a préparé sa vengeance, envoie ses hommes à Marbach en 1098 ; ils réussissent à capturer Manégold qui est fait prisonnier jusqu’en 1103. Celui-ci meurt rapidement un 24 janvier sans que l’on connaisse exactement l’année de sa mort.
En 1120, Burckard meurt à son tour à l’âge de 90 ans et est enterré dans l’abbatiale, près du maître-autel.
L’abbaye de Marbach, placée sous la protection de l’Empereur Frédéric Barberousse en 1153, un de ses donateurs privilégiés, va connaître un développement remarquable :
d’une part, un atelier d’enluminures, va produire des chefs-d’œuvre dont le plus célèbre est le «Codex Guta Sintram» rédigé par la chanoinesse Guta de Schwartzenthann et illustré par les enluminures du chanoine Sintram de Marbach. Cet ouvrage a servi essentiellement à rythmer la vie des chanoinesses réunies tous les matins dans la salle capitulaire après la messe.
D’autre part, Marbach sera à l’origine de nouvelles fondations en Alsace mais également dans le bassin du Danube et en Autriche.
En 1220, l’église de Marbach est splendide, longue de plus de 65 mètres et large de 20 mètres, elle est l’une des plus imposantes de la région, un véritable « Cluny alsacien ».
Mais au fil des siècles, les religieux ont construit et reconstruit une Abbaye qui a été incendiée 3 fois (en 1253, 1290 et 1351) et soumise dix fois au pillage et au vandalisme.
En 1506, la chapelle Saint Augustin est reconstruite dans le style ogival de l’époque et consacrée en 1509. La guerre des paysans qui éclate en 1525, et la guerre de 30 ans, finissent de fragiliser l’abbaye.
Malgré ces désastres successifs, lorsque l'Abbaye fut supprimée à la Révolution, elle était dans un été de prospérité qu'elle n'avait jamais connu auparavant.
En 1791, l’abbaye est vendue aux enchères. Un changement de propriétaires entraîne la démolition des bâtiments et la vente des pierres comme matériaux de construction. Entre 1809 et 1830, l’église, le cloître, et les deux tours disparaissent à leur tour.
Aujourd'hui, de l’abbaye ne subsiste que le Narthex ou «Paradis», avec ses trois magnifiques arcades romanes datant de 1152 qui a été sauvé et partiellement restauré en 1992. Le reste, hormis le porche de 1490 et le mur d'enceinte terminé en 1496, n'est plus que souvenir dans un lieu propice à la méditation.
Aujourd'hui, l'abbaye est également le théâtre d'une riche programmation culturelle que vous pouvez trouver en détails sur le site : marbach-culture.fr.gd
- Animaux acceptés : oui
- Altitude : 350m
- Gare la plus proche : 10km
- Tarifs :
- Adulte : 0€
- Formule de visites proposées : Visite libre